2016 Reportage carpes – Poste 1

Histoire de pêche…

 • Vendredi 07 octobre 2016
Il est bientôt 17 h 30 lorsque j’arrive sur mon poste de pêche au bord du petit étang de Lamothe Montravel. Patrick un ami doit me rejoindre pour une session d’un week-end. Nous avons choisi de pêcher le poste n°1 (Grenouille) ; c’est un poste peu profond composé de bandes de graviers et de zones un peu molles avec quelques endroits encombrés. C’est un poste souvent prisé du fait qu’il se situe à la sortie de deux anses classées réserves à blanchailles. Les carpes y trouvant le gîte et le couvert affectionnent ces zones ombragées notamment en période estivale. Mais le plan d’eau étant petit (3,5ha) les poissons se déplacent beaucoup et font de nombreux va-et-vient vers les réserves.(voir le plan du poste sur le site).

En attendant mon collègue de pêche je prépare mes cannes tout en scrutant l’eau à la recherche d’indices trahissant la présence de quelques poissons. Le temps est légèrement couvert, pas de vent et la température avoisine les 12°c. Rien ne bouge, les carpes n’ont pas l’air actives…

Patrick arrive, je lui fais part de mes observations afin de déterminer notre stratégie de pêche ; il va pêcher à gauche et moi à droite.

Mise en place des lignes ….
Après un petit sondage de part et d’autre du poste, Patrick retient la berge en face de lui (~3o m), en sortie de réserve pour disposer deux cannes, une à environ 5 m du bord, l’autre à environ 10 m, les deux étant espacées de 15 m. Sa troisième est placée au milieu du passage qui sort de l’anse « réserve ». Une canne pêche à l’épice, l’autre à la cacahuète (graine) et la dernière à la tiger nuts. Toutes sont disposées sur un fond de gravier. L’amorçage est léger, quelques bouillettes et quelques graines.

Connaissant bien le plan d’eau (je suis un habitué) mon choix se porte sur une disposition plus étalée, trois zones de pêche bien différentes afin de voir où passent les poissons.

Ma première ligne est placée sur un banc de gravier et de sable dans le passage qui sort de la réserve en face de moi (~60 m) dans 1 m d’eau, une bouillette « thon » comme appât et une chaussette soluble comme amorçage ( pellets poisson, bouillettes thon écrasées et épices en poudre) et 5 à 6 billes autour.

La deuxième est positionnée près d’un arbre mort à 5 m du bord d’en face (~60 m) .Le fond est dur dans 80 cm d’eau, deux tiger nuts pelés en montage équilibré comme appât. Un amorçage composé de graines et de pellets est expédié à l’aide d’un Spomb sur la zone (3 fois).

La troisième est disposée avec une bouillette « érable » boostée au scopex sur un fond un peu collant en direction d’une pointe de terre à ma droite, à environ 20 m du bord, dans 1,50 m de profondeur. Un amorçage de quelques billes est étalé sur une dizaine de mètres autour du montage.

C’est parti…
Pas le temps d’installer le Biwy ; une des cannes de Patrick (à gauche) a démarré, lui permettant la prise d’une commune de 4 kg à l’épice. Il est 19 h 30…

Pendant qu’il remet sa ligne en place une carpe saute près d’un arbre mort au milieu de l’étang à 100 m de nous (évaluation à l’œil…).

Le campement est prêt, la nuit tombe… un autre saut se produit au même endroit que tout à l’heure, les poissons seraient-ils plus vers le milieu ?

Il fait nuit noire, la température a bien chutée (6°c) l’appel du bed chair se fait sentir lorsqu’un détecteur s’emballe… une nouvelle fois la canne de Patrick à l’épice !

Le combat est rapide, le poisson revient vers nous et monte en surface dans la lueur de nos frontales, pas de doute c’est une carpe amour. Le peson affiche plus tard un poids honorable de 8 kg… il est 23 h.

Un petit doute me prend, deux carpes pour Patrick mais pas le moindre bip chez moi, mauvaise stratégie, mauvaise position de mes montages… tant pis on fera le bilan au matin, je ne change rien.

1 h du matin… le bruit d’un de mes détecteurs nous tire du lit en brisant le silence nocturne. Je réagis vite car c’est une touche sur ma canne près de l’arbre mort qui vient de se produire ; je prends contact, le poisson change de direction ; le pire est évité… une petite miroir se laisse amenée dans l’épuisette : 5,2 kg à la tiger nuts. L’espoir renaît pour moi !

Deux heures plus tard le cri strident d’un détecteur nous sort à nouveau de nos songes, c’est ma canne de droite qui part. Le combat est un peu plus raide, le poisson colle le fond et joue avec son poids, ça a l’air beau…Dans la lumière des lampes une belle miroir vient nous saluer : le peson affichera 12,2 kg. Première prise au parfum érable/scopex.

• Samedi 08 octobre
Le jour se lève sur l’étang, la vie reprend son cours… un saut se produit vers le fond de l’étang à droite. Durant le petit déjeuner des questions se posent ; on dirait qu’il y a de l’activité vers la partie droite, mais quelle stratégie adopter ?

Nous mettons chacun un montage près de l’arbre mort au milieu en installant deux cannes sur des piques à droite de notre poste ; cacahuète pour lui et érable/scopex pour moi. Je décale ma canne du milieu pour la placer à 25 m un peu à gauche de l’avancée de terre (à ma droite). Je laisse mes deux tiger nuts équilibrées et réamorce un peu avec des bouillettes coupées, du pellet et des graines. Je ne change rien à celle qui se trouve à la sortie de la réserve.

Du changement….

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14 h ; un départ fulgurant nous fait se lever de table, c’est ma canne que j’ai déplacée vers l’arbre… au contact le poisson n’a pas l’air très gros ; je le sors de la zone un peu encombrée et termine le combat avec mon fils de 5 ans qui est venu pour l’après-midi. Je tiens la canne avec lui pour le faire mouliner. Après un combat très agréable et de beaux  « rush » cette jolie miroir de 12 kg finit sa course dans l’épuisette. Comme quoi, même après plusieurs années de pratique, on peut toujours être surpris par un poisson que l’on pensait plus petit ; difficile d’évaluer le poids sans l’avoir vu… deuxième prise au parfum érable scopex !
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16 h ; en plein repos mérité…mon détecteur sonne une fois, je sors pour voir, c’est ma canne en sortie de réserve qui fait des siennes. Un deuxième bip, puis un autre…je me décide à intervenir lorsque je vois le fil partir vers la gauche,un contact léger s’ensuit, le poisson revient vers moi… après un combat assez court une miroir de 9,1 kg vient prendre la pose devant l’objectif.

Une demi heure à peine vient de s’écouler lorsque cette même ligne repart, un joli combat me permet la mise au sec d’une miroir de 10 kg ; la deuxième au thon en peu de temps.

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Dernière ligne droite…
La nuit tombe peu à peu, les montages sont replacés pour la dernière ligne droite dans l’espoir d’une carpe plus grosse (éh oui on en veut toujours plus…)

22 h ; nouveau départ à « l’érable/scopex » près de l’arbre mort du milieu ; une carpe amour de 8,5 kg a succombé. Bon espoir pour la nuit !

• Dimanche 09 octobre
0 h 15 ; un autre départ se produit, toujours au même endroit, un combat plus rude me fait comprendre que nous avons affaire à un autre gabarit. Le poisson cherche à regagner l’arbre mort, puis tente sa chance en venant près de la bordure avant de se résigner à combattre devant nous, plusieurs rushes, un coup de queue en surface et le voilà qui rentre dans l’épuisette. Verdict : une miroir de 12 kg encore à « l’érable/scopex »…

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2 h ; un départ nous tire du lit, je prends contact avec un poisson qui garde le fond et sonde en mettant des coups de tête puis… terminé, plus de contact…Décroché !!! Déception, je ne ferai pas 100% de prise ce week-end, la carpe a gagné cette fois-ci !!!

Je remets deux tigers pour continuer la nuit… je me recouche quand même avec un léger regret, c’était peu-être la prise de la session !!

7 h 30 ; l’aube se lève lorsque le bruit d’un de mes détecteurs vient perturber ce magnifique tableau, un poisson s’est saisi des tiger nuts…Je sens une belle résistance qui se déplace lentement en tenant le fond, vers la gauche comme pour rejoindre la réserve d’en face. Je connais la présence de racines et de branchages dans ce coin et apparemment je ne suis pas le seul. Je tente de brider un peu pour déstabiliser mon adversaire qui change alors de trajectoire en se rapprochant de nous, puis demi-tour en direction du milieu de l’étang. La lutte est acharnée, je me contente de contrôler pour gagner un peu de terrain…Ma prise se rapproche du bord mais n’a pas encore dit son dernier mot, des remous apparaissent dans cette eau sombre où l’aube se reflète, puis un coup de queue fait éclater la surface, ça me paraît gros !

Enfin au bout d’une vingtaine de minutes de face à face le poisson bascule dans l’épuisette. Une belle miroir de 16,8 kg prendra la pose au lever du jour !!!

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10 h ; on range c’est l’heure du bilan, 10 carpes dont 5 au dessus de 10 kg ; notre changement de stratégie a porté ses fruits. Nous avons réussi à localiser des beaux poissons et à trouver des techniques gagnantes. Les bouillettes ont eu la préférence et les carpes étaient en activité en décalage des bordures.

Malgré la baisse des températures et le changement de comportement des poissons nous avons trouvé une parade en décalant nos montages des bordures et en pêchant en pleine eau.

Le parfum érable boosté au scopex nous a permis 4 prises dont 3 de plus de 10 kg.

Les belles carpes se trouvaient en fait en pleine eau et nous voyons bien que la recherche des poissons est très importante plutôt que de les attendre.

N’hésitons pas à sortir des sentiers battus pour continuer à prendre du plaisir au bord de l’eau…

Remerciements à Patrick pour cette agréable session et à SQUALE BAITS pour la confection des bouillettes…

Xavier P.